Le SNIES UNSA Éducation a récemment exprimé les inquiétudes des infirmier.es scolaires concernant le projet de programme d'
Éducation à la
Vie
Affective,
Relationnelle et
Sexuelle (
EVARS), publié en mars 2024.
En tant qu'infirmier.es
, nous sommes avant tout dédié.es aux soins physiques et mentaux des élèves ainsi qu'à la prévention en santé, y compris la santé sexuelle. C'est dans ce cadre que nous partageons notre inquiétude face à notre marginalisation dans ce dispositif, une inquiétude accentuée par un rapport préoccupant du
Conseil
Économique,
Social et
Environnemental (CESE) sur le sujet, présenté le 23 septembre 2024.
Lors de l’audience de concertation du 22 avril 2024, et par mail le 29 avril, le SNIES UNSA Éducation avait déjà porté à l'attention de la DGESCO nos préoccupations, toujours pas adressées à ce jour.
Le projet de programme actuel semble à tort exclure les infirmier.es dans le 1er degré, confiant cette responsabilité uniquement aux enseignant.es, ce qui élimine une approche interdisciplinaire cruciale pour aborder des questions aussi complexes et sensibles.
De même, notre participation en collèges et lycées est actuellement restreinte à une demande expresse des enseignant.es, empêchant ainsi une collaboration fluide et cohérente avec d'autres professionnels. Cette situation limite non seulement le suivi et l'évaluation des séances, mais transforme également le programme en une simple formalité légale, au lieu d'une initiative éducative proactive et efficace.
Le rapport du CESE souligne l'importance d’une éducation continue du CP à la Terminale pour garantir une compréhension approfondie des questions affectives et relationnelles et pour prévenir les violences sexistes et sexuelles.
L’exclusion des infirmier.es va à l’encontre de ces recommandations essentielles qui prônent une approche collaborative inter-métiers pour un déploiement efficace de l'EVARS.
En réponse, le SNIES UNSA Education :
-
appelle à une révision immédiate du programme EVARS pour y réintégrer pleinement les infirmier.es, en accord avec les recommandations du CESE. Cette intégration est cruciale pour offrir aux élèves un espace d'apprentissage sécurisé, neutre, privilégiant une approche individuelle et préservant le secret professionnel.
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exhorte les décideurs à engager un dialogue constructif permettant de discuter de notre pleine intégration dans l'application du programme EVARS. Le succès de cette éducation réside dans la coopération entre enseignant.es et personnel infirmier, qui ensemble, fournissent une approche multidisciplinaire enrichie de compétences pédagogiques et médicales.
- Sans révision rapide du programme, le SNIES UNSA Education
envisage de porter ce débat sur la scène publique à travers des communiqués de presse et d'autres actions, afin de sensibiliser à l'importance de notre rôle dans l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle des élèves.
L'Éducation à la Vie affective, Relationnelle et Sexuelle : Un puzzle incomplet sans les infirmier.es !